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 Crash test [Pv - Zaza]

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Alidane Dextrae,
Alidane Dextrae

 
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Date d'inscription : 12/04/2011

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Carnet de Voyage
Race: Humains
Classe: Mage
En général: ~Chef des Gardiens, reine de Kerdéreth~
MessageSujet: Crash test [Pv - Zaza]   Crash test [Pv - Zaza] Icon_minitimeLun 2 Juil - 22:27           
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Le vol sombre et enfumé, l'accord obscure, les nuages noirs loin dans le ciel d'encre, les herbes ondoyantes sous la lune ; ils se marient dans une ambiance pesante. L'air frais est lourd, comme l'eau claire sur laquelle glisse le démon. Le bruit opaque de la nuit sous le monde ne laissait pas trahir grand chose. La progression se faisait discrètement. L'armée d'obsidienne avançait dans l'ombre. Ils étaient là, les soldats de plomb, les guerriers à l'armure tranchante. La plaine attendait les ordres, et le champ de bataille se vidait de ses échos. Au commandement, la souveraine ne disait toujours rien. Les généraux mijotaient en silence, ou partageaient quelques observations cinglantes. La brise, la clarté du ciel, tout indiquait qu'il ne se passait rien de spécial. Pourtant ils étaient tous là, la souveraine l'avait commandé. Elle venait d'attérir, tenue de combat en place, l'air macabrement enjoué. Elle prit une grande bouffée d'air, les yeux fermés. Une pointe de mente au milieu de l'odeur des fleurs des prés. Elle mit un pied à terre, descendit du phénix embrasé. Les soldats, les généraux, les ténèbres de la plaine ne sifflaient pas mot. La reine ne souriait pas, mais ses yeux étaient rieurs. Elle observa longuement, attentivement, la disposition de ses armées. Puis elle ouvrit la bouche, eut l'air contrarié, et énonça :
Qu'on m'apporte un manteau. L'air est glacé.

Aussitôt le faux camp changea d'atmosphère. Les hommes (il n'y avait de femmes que la reine et son ancienne gouvernante) se mirent en mouvement pour ne pas paraître ridiculement inactifs. Des rangs se formèrent dans l'ombre, des directives sanglantes et inutiles furent lancées par des voix rauques. L'étrange mécanique de la guerre et ses nombreux rouages étaient partis pour recommencer leur inexorable travail, tel celui d'une horloge. Peu importait ce qu'il se passait, peu importaient les événements, l'aiguille faisait toujours le tour, et repartait dans le même sens. La souveraine perchée sur ses talons n'attendit pas que le valet se précipite pour lui apporter le manteau demandé et se mit en marche immédiatement, la tête haute. Elle laissa galérer le pauvre homme qui tentait de le lui mettre sur le dos alors qu'elle avançait, fière du reflet pur sur les plastrons et de la bravoure affichée sur les visages. Finalement, elle le lui prit des mains, le posa sur ses épaules dans un grand mouvement de tissu, et repartit de plus belle.
Derrière elle, la vieille femme se traînait, soufflant et critiquant tout sur son passage. Elle connaissait tout et tout le monde, et ne manquait pas une occasion de le faire remarquer. Elle gardait toutefois son regard fixé sur le dos de la Dame devant elle. Son armure féminine et largement ornementée renforçait son charisme. L'ancienne gouvernante la trouvait trop imposante, ce qui l'énervait. Son illustre mère (les cieux la préservent) n'aurait jamais porté une chose pareille. Si bien que lorsque Sa Majesté s'arrêta pour savourer sa gloire, la vieille ne put s'empêcher de lancer une réflexion :


Que d'exubérance ! Votre royaume est censé être un royaume de puissance, pas de faste.
La reine se trouva brusquement satisfaite d'être contre-dite. N'importe qui d'autre l'eût fait qu'elle l'aurait fait pendre haut et court. Pour Myriam, c'était différent.
Je suis avide de splendeur. Et à quoi sert le pouvoir si ce n'est pas pour briller.
La suivante étudia le visage à demi dévoré par l'ombre de sa souveraine, ses yeux assassins détaillant le paysage, son visage impassible, les traits de ses vingt ans.
Les années qui passent ne vous réussissent pas, énonça la vieille, sentencieuse.
Comme la reine se tournait vers elle, elle poursuivit :

Vous réfléchissait toujours aussi peu. Et le pouvoir sert au peuple.
Je n'ai cure du peuple. Mais cessons ces enfantillages. Les cavaliers arrivent. Et on attend mes ordres, prononça-t-elle, et on sentait la fierté dans sa voix

L'ancienne gouvernante souffla une nouvelle fois, mais suivit néanmoins sa souveraine. Celle-ci fit quelques pas, salua plusieurs personnes, s'enquit des nouvelles. Finalement, Myriam se désintéressa, et se rendit au campement réservé à la cour, où elle prit possession de ses appartements près de ceux de la reine (nettement plus grands). Elle savait que la reine entreprenait une remise à niveau de ses hommes, un entraînement de l'armée pour la maintenir au meilleur niveau, c'est ce qu'elle-même appelait « le test de destruction », et elle aurait même tendance à dire « la tentative d'auto-destruction ». Mais ne pas le dire à la souveraine. Elle ne comprendrait pas.
La reine bavassait, prenait des allures impériales sous le clair de lune. Puis elle observait la tour de réunion, où les dirigeants des trois grands pays avaient pour habitude de se réunir. Mais elle avait les clés du bâtiments, et ce soir ce seraient ses généraux qui pénétreraient à l'intérieur. Elle passa entre les rangs des archers, prépara avec leur officier les directives concernant le faux assaut qui allait suivre. Les armes se bandèrent, les empennes furent ajustées. La reine trouva cela à son goût. Les lanciers plus loin formaient un groupe aux déplacements aléatoires, ce qui les rendaient moins saisissables. Il fallait bien cela car ils étaient très vulnérables. Ils oscillaient entre l'aile droite et l'aile gauche du régiment d'archer. Les cavaliers s'exerçaient aux courses éreintante, tout le monde avait un rôle à jouer dans la grande fausse guerre, et la prairie sanglante s'emplissait des échos de Kerdéreth. Lorsqu'elle fut satisfaite elle partit à son tour vers le campement. Elle se servit un verre de vin, flana en marchant sur un tapis brodé de grande valeur, ouvrit le tiroir d'une commode en acajou et en tira un trousseau de clé.

Ce soir était un grand soir. La reine aimait voir les manoeuvres se mettre en place, les soldats lutter pour elle. Certes il n'y avait pas d'ennemis réels, mais le lâché de prisonniers faisait toujours l'affaire. Au fil du temps, on en déduisait même la tendance aux mouvements de foule, les coordinations implicites entre les hommes, tout ce qui faisait le charme de la guerre. Le but de l'opération était la destruction massive. Parce qu'un jour, Kerdéreth s'étendrait sur tout le Continent Double.
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