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 Rencontre entres Musiciens

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Tibara Valmir,
Tibara Valmir

 
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MessageSujet: Rencontre entres Musiciens   Rencontre entres Musiciens Icon_minitimeSam 28 Déc - 21:14           
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Ilistil, Equalza.



Tibara, âgé de 8 ans, se trouvait devant les portes du château Royal. Il était accompagné de son meilleur ami, Ziak, du même âge, et de son père, Bastien. La petite troupe marchait jusqu’à une grande porte : l’entrée. Tibara la considéra de sa hauteur : il se tordit le cou pour voir le haut de château. Il n’avait rien vu de tel. Même la maison du chef de son village, son grand-père, n’était pas aussi grande. Plus il avançait, plus cela grossissait.
« -Regarde Ziak ! Tu as vu, c’est immense ! » S’extasia le jeune Toalien.
« -Oui ! Je n’imagine même pas à l’intérieur ! »
« -Je suis tout excité ! » répondit le musicien.
« -Restez calme les enfants. Je vous ai amenés pour que vous visitiez un peu le continent, mais je ne veux pas que vous créiez des ennuis. Est-ce clair ? » Expliqua Bastien.
« -Oui papa. Promis, on sera sage. Mais tu n’es pas impressionné ? »
« -J’ai déjà vu des châteaux comme cela. Je suis déjà venu sur le continent, fils. »

Deux gardes vinrent à la rencontre du groupe.

« -Halte là ! Puis-je connaître la raison de votre visite ? »


Bastien sortit une lettre avec le sceaux du roi dessus. Il la tendit à un des gardes. Ziak était impressionné par les armures des soldats. Chez lui, les chasseurs ne portaient que de légères armures. Même s’il n’avait pas beaucoup d’expérience dans la matière, il se demanda comment il pourrait attraper une proie avec tout ce poids sur les épaules. Le garde le tira de sa rêverie en répondant :

« -Bien, nous allons vous escorter jusqu’à la salle du trône. Je vous en prie, suivez nous. »


Les soldats firent demi-tour et entrèrent dans le château. Tibara et Ziak ne purent s’empêcher de lâcher un « Wouah ! » de stupéfaction. Ceci fit sourire le père du musicien. Les soldats firent pénétrer la troupe dans un grand couloir. Ils laissèrent les convives à d’autres soldats qui les emmenèrent devant la salle du trône.

« -Les enfants je dois vous prévenir. Dans cette salle, vous devez faire silence. Je dois discuter avec le Roi au sujet de l’avenir de notre village. Vous devez faire bonne impression d’accord ? »
« -Dis papa, quel relation a-t-il avec le village ? »
« -Hum…  Comment dire pour faire simple. Disons que c’est une alliance entre le village et la famille royale. On leur rend service et ils nous protègent. »
« -Contre les méchants ? »
« -C’est ça. On leur fournit une partie de notre chasse et de nos connaissances, tel que des professeurs de musique, de danses, ou autres, et en échange ils nous offrent l’hospitalité en cas de besoin et de l’aide. Et c’est cet accord que je dois obtenir, d’où l’importance de vous tenir tranquille. »
« -Oui papa. En fait, c’est comme être amis ? Vous vous aidez. »


Bastien ne répondit pas. Il considéra la réponse innocente de son fils. Il ne comprenait pas encore tous les enjeux politiques des alliances. Celle-ci avait pour but de préserver les intérêts du village et surtout sa survie. Car Tibara ne s’en rendait pas compte, mais le village ne jouissait plus de sa grandeur d’autrefois. La chasse était petite à petite remplacée par l’élevage. Les chasseurs devenaient plus des chasseurs de monstres que des chasseurs de gibiers. Heureusement que la musique rayonnait dans le village. C’était au moins une des traditions qui avait traversé les âges.
La porte s’ouvrit et la salle du trône se présenta devant eux. Les deux enfants marchaient de chaque côté de l’adulte. Ils s’avancèrent jusqu’au trône. Bastien s’arrêta et s’agenouilla. Les enfants l’imitèrent plus ou moins maladroitement.

« -Sir, je vous présente mes hommages. Je suis Bastien Valmir, fils du chef de notre village. Voici mon fils, Tibara, et son meilleur ami, Ziak. Je vous présente mes plus sincères excuses de la part de notre chef. Il n’a pas pu se joindre à nous. Je viens vous demander une requête politique. »
« -Relevez vous mon cher. Permettez à vos enfants d’aller s’amuser dans le château. Les discussions des adultes ne les intéressent pas, n’est-ce pas les enfants ? »


Le Roi les regarda en souriant. Ces derniers relevèrent la tête et sourirent de toutes leurs dents. Tibara croisa le regard de son père qui hocha la tête d’approbation. Les deux jeunes gens se relevèrent et firent une révérence. Ils quittèrent prestement la salle du trône. Le Roi fit signe à un des soldats de rester avec eux.

« -Bon qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » Demanda Ziak.
« -Je ne sais pas. Papa m’a dit qu’il y a une bibliothèque ici. J’aimerai y faire un tour, peut-être que je trouverai un morceau de musique parce que… regarde. »


Tibara tira de son manteau une flûte. Les enfants allèrent demander au garde où se trouvait la bibliothèque. L’adulte les accompagna. Comme tout le reste du château, la salle remplie de connaissance était grande, très grande. L’homme les laissa ici, pensant qu’ils ne ferraient aucunes bêtises. Tibara flâna dans les rayons. Il y avait beaucoup de livres avec beaucoup de mots qu’il ne comprenait pas. Il trouva enfin ce qu’il cherchait : des partitions. Le musiciens en sortit quelques-unes et les apporta sur une table. Il commençait à les déchiffrer. Ziak, qui n’avait pas l’âme d’un musicien, s'était éclipsé pour visiter les alentours. Le fils de Bastien sortit sa flûte et commença à jouer un morceau qui lui avait plu. C’était encore maladroit, mais Tibara travaillait et recommençait à chaque fois qu’il se trompait.
Ziak se baladait dans le couloir. Il entendit deux voix féminines, dont une très jeune, derrière une porte. Il ne put résister à la tentation de regarder par le trou de la serrure. Il vit une très jolie dame en train de coiffer une enfant. Il resta regarder bêta. Il adorait la sensation de faire quelque chose en douce, sans que personne ne s'en aperçoive.
Au bout d'un moment, Tibara décida d'aller voir ce que faisait son ami. Il sortit de la pièce et le trouva un peu plus loin, devant une porte, légèrement bossu. Il semblait captivé par quelque chose. Un sourire espiègle se dessina sur le visage de Tibara. Il s'avança à pas de loup vers son ami et lui tapa sur les épaules. Ziak, prit par surprise, et surtout pensant que c'était un garde, lâcha un cri. Tibara ria tout ce qu'il pouvait.

"-Si seulement tu pouvais voir ta tête!" Se moqua le musicien.


Ziak décida de répliquer en ébouriffant les cheveux de son ami. Une bagarre amicale commença. Ceci provoqua du bruit et la porte par laquelle Ziak avait observé s'ouvrit. Les deux jeunes gens s'immobilisèrent, autant gêné l'un que l'autre. La grande femme les regarda, avec un sourire aux lèvres. *Papa va nous tuer!* Pensa Tibara.


[HHP: pour le roi je ne savais pas quoi mettre comme couleur, si il en a une définie tell me Lynn Wink]

[HHP: EDIT j'ai changé le nom de Rellil en Bastien, que je trouve mieux. My mad]
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Dernière édition par Tibara Valmir le Jeu 14 Mai - 18:36, édité 2 fois
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Lynn Eleskan,
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MessageSujet: Re: Rencontre entres Musiciens   Rencontre entres Musiciens Icon_minitimeSam 29 Nov - 17:35           
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La tête des petites filles de son âges sont remplis de licornes, de princes, de princesses, de châteaux qu'on pourrait lui envier. Sa tête à elle fourmille d'idées, elle rêve de simplicité. D'une famille vivant d'un champs et de bétails, d'une jeune fille aux cheveux blonds – aussi blonds que les siens – dont les doigts sont ceux d'une fée, d'une fée sans aile, et qui coud de l'or et de la soie pour ce qu'on lui en donne, quelques iris, mais dont le sourire ne quitte jamais les lèvres. Ces deux enfants se ressemblent, elles ont les mêmes yeux bleus pour l'une rieurs pour l'autre mélancoliques, mais les siens sont l'attraction de milliers de regards et le sujet de dizaines de tableaux. Elles ont le cheveu blond, l'une comme l'autre, mais pour l'une on dira paille, pour l'autre on dira d'or. Elle y pense, en face du miroir, à cette petite fille que la chance a abandonné et qui pourtant vit heureuse. Elle pense à leur ressemblance physique, et à leur caractère si différent, à ses éclats de voix, ses éclats de rires et à ses propres silences. Quand elle voit ses yeux qu'on dit si grands et si bleus, si beaux, elle voit son regard rieur à elle. Elle est son âme sœur, sa meilleure amie et la complice de ses jeux. Sa compagne de voyage, celle qui lui donne l'impression d'être entière. Elle l'aime comme la sœur qu'elle n'aura jamais, elle la jalouse parfois mais elle est sa chance. Peu peuvent se vanter d'avoir éveillé en son cœur une telle étincelle de bonheur, une telle joie dans ses yeux. Et ceux qui le peuvent ne le feront jamais. Elle l'envie pour cette liberté qu'elle a de courir dans les prés et les forêts, de rire et de pleurer, de trébucher. Elle voudrait cette même force qui la maintient debout et qui la prend par la main pour l'aider à se relever quand elle tombe. Elle voudrait ne pouvoir faire plus qu'un avec elle, ne plus former qu'un seul être, avec leurs deux vies, leurs deux âmes, parce que depuis qu'elle l'a rencontrée, elle se sent comme la moitié d'un tout et puisque qu'on ne peut pas gagner contre le destin, elle a écopé de la mauvaise moitié. Celle qu'on enferme dans un beau château où toutes les fenêtres sont autant de peines, celle qui doit cacher ses tristesses derrière des sourires.

Elle n'aime pas le miroir qui lui dit qu'elle est belle, qu'elle est comme sa mère, la reine. Sa mère est son modèle de perfection, celle qu'elle sait qu'elle devra devenir et celle que, pourtant, elle se refuse à être. Elle écoute avec patience les leçons de ses professeurs, répète les notes et les mélodies. Mais le cœur n'y est pas. Lorsqu'elle est seule elle s'assoit à la fenêtre et regarde dehors les enfants jouer de l'autre côté de l'horizon sous l’œil rieur du soleil. Il baigne le jardin dans une perpétuelle lumière, fait briller les fleurs et les feuilles, la moindre couleur, la moindre forme. Seule la nuit peut enlever la beauté au jardin du château, lorsque plus personne ne les regarde, les fleurs perdent de leur éclat, les feuilles se replient sur elles-même et tout paraît sombre et ordinaire.  C'est lorsque la nuit tombe que tout peut révéler sa véritable forme, lorsque plus personne ne regarde, comme une danseuse de boîte à musique dont on se serait lassé. Elle même, son père lui dit souvent qu'elle ressemble à une « petite poupée », et c'est bien de ce qu'elle se rappelle la chose la plus gentille qu'il lui ait dite. Ses parents sont merveilleux, beaux, des anges de gentillesses, mais comme cette minuscule tache sur le coin du menton du roi, sur le portrait familial, il y a toujours une ombre au tableau. Pour comprendre, Lynn a du interroger la couturière de sa mère, l'une des plus vieilles dames qu'elle ait rencontré, si vieille et si maigre qu'un coup de vent pourrait la briser, mais elle travaillait pour Sharon Limoén avant qu'elle épouse le roi, et les histoires qu'elles content parlent toujours d'un manoir à Ilistil, d'une jeune fille qui préférait manier les armes que l'aiguille, et qui portait une épée au côté jusqu'à son mariage avec Alexander Eleskan. Bien que Sharon soit la plus jeune et la plus belle des filles Limoén et qu'elle soit celle qu'il était destiné à épouser, il était tombé amoureux de la sœur aînée de Sharon, Sophie, emportée par une maladie à vingt-sept ans. Alors à seulement quinze ans, la plus jeune s'était vue précipitée dans les bras d'Alexander Eleskan. Bien qu'elle ait depuis leur mariage développé une certaine affection pour son mari, au point de lui offrir ce cadeau, la petite Lynn, lui ne s'était jamais remis de la perte de celle qui avait été pendant trois ans son amante et son amie la plus chère. La vieille Leesa disait que bien qu'il se montre d'une grande courtoisie avec les visiteurs et invités du château, il n'adresse la parole à sa femme que par nécessité. Et par extension, Lynn n'entend la voix d'Alexander que quelques fois, et rarement pour qu'il lui parle à elle, plus rarement encore pour qu'il lui dise un mot gentil. « Le métier de roi ne laisse pas la place à l'amour. » C'est ce que dit la reine. La calme règne sur tout le pays, mais les souverains de Jasdéràn et Kerdéreth sont bien plus tranquilles et à leur aise dans leur château que ne le sont Alexander et Sharon dans le leur.

Aujourd'hui la soleil brille encore, comme souvent, haut dans le ciel au dessus d'Equalza. Au-delà, les nuages semblent s'étendre et se rassembler dans un seul brouillard compact s'obstinant à ne pas laisser aux terres de Kerdéreth la moindre trace de lumière. Mais Ilistil est toujours brillante, pleine d'agitation et de majesté, révélant sur les hauteurs, comme un dernier atout, le grand château blanc.
Une nouvelle fois elle se lève avec le jour et n'attend que peu de temps pour que sa mère entre dans sa chambre, lui préparant une jolie robe à enfiler après sa toilette, et une brosse pour ses cheveux. La robe est blanche, comme les chaussures, et comme le ruban posé sur la coiffeuse avec lequel sa mère entend lui attacher les cheveux.

« Tu grandis, tu dois t'en rendre compte. Bientôt tu ne seras plus une enfant et tu devras à ton tour accepter d'assumer les responsabilités qui seront tiennes, et lorsque ton père et moi ne seront plus là, le château, la ville, le pays entier te reviendra. Des milliers de personnes que tu devras écouter, mais pas seulement. En tant que reine, mon devoir est de m'assurer du bien-être du peuple, et ce devoir sera le tien, plus tard. Ton mari t'aidera comme ton père m'aide, il s'assurera du respect de tes gens et sauras trouver des soldats en temps de guerre. »

« Et si je ne veux pas ? »

Sa mère lui caresse tendrement la joue et l'ombre d'un sourire flotte sur son visage.

« Ma douce enfant … tu n'a malheureusement pas le choix. Dans quelques temps tu comprendra. »

« Oui, mère. »

Elle voudrait pouvoir dire mais les larmes lui serrent la gorge. Ses petites mains tremblent, mais sa voix reste douce et calme, celle que l'on attend de l'innocente enfant qu'elle est encore. Elle sait qu'il est inutile de résister, qu'exprimer son désaccord ne sert à rien face sa mère qui a elle aussi dû accepter sa part de silence.

« Aujourd'hui, ton père reçoit un éminent villageois de Toal pour d'importantes négociations. Va le saluer une fois que tu seras prête dans la salle du trône mais ne t'y éternise pas. »

« Bien, mère. »

« Encore une chose. Je crois que ce monsieur Valmir vient avec son fils, Tibara. Tu pourrais en profiter pour faire connaissance. Il est peut-être un peu plus âgé que toi mais, c'est un enfant. Votre entente pourrait faciliter les relations entre son père et le tien. Tu comprends ? »

« Oui, mère. Je ferais de mon mieux pour que mes actes puissent profiter à père. »

De vaines paroles et la voix qui les prononce est tout aussi vaine quand, dans sa tête, le seul mot qui ait retenu son attention était le mot « enfant ». Des amis, une chose encore qui lui est refusée, et la seule qu'elle qualifiera ainsi c'est elle. Sa mère sait maquiller une attention pour elle en une demande courtoise, et elle l'aime pour cela, pour penser à elle un jour de grandes négociations. Soudain elle ne pense plus à sa belle toilette, au nœud dans ses cheveux et à ses minuscules escarpins, elle ne pense plus qu'à cette journée, à la hâte qu'elle ressent jusqu'au fond de son cœur de rencontrer un être comme elle, un enfant, et qui plus est qui n'aura pas grandit comme elle, qui aura peut-être même les libertés qu'elle n'a pas, celles qu'elles prends malgré tout lorsqu'elle est avec son amie. Malgré l’extrême gentillesse de sa mère et sa bonne volonté, elle n'ira jamais lui en dire un mot, ni d'elle, ni de leurs courses folles dans les forêts et les pré, de leurs discussions dans la petite chaumière de fortune pour attendre que la pluie passe. Elle aime la pluie, ce n'est pas le problème, mais il est toujours plus facile de faire oublier une sortie en se passant de revenir avec une robe mouillée.

« Ton père va nous attendre, je suis sûr qu'il a besoin d'un peu d'aide. Les hommes se trouvent toujours impuissants face à d'autres hommes. »

Et l'insouciance de ses cinq ans lui autorise un sourire.
Lorsqu'elle entend un bruit, Lynn tourne la tête et la silhouette d'un garçon se découpe dans l’entrebâillement de la porte. Il observe, le dos légèrement courbé, et ne semble pas remarquer qu'elle même l'observe avec tout autant de curiosité. A quoi cela peut-il ressembler ? Elle n'a rencontré d'enfant que lorsqu'elle a fait la connaissance de son amie, et elle est une fille, comme elle, de plus leurs traits sont semblables, tout leur physique leur est commun à toutes deux et excepté à cela seulement les quelques centimètres que Lynn gagne sur elle. Mais les hommes lui sont étranger, les garçons plus encore, et il semble qu'elle doive en marier un, un jour, sa curiosité la pousse alors à regarder avec intérêt le jeune être derrière la porte. Il n'est qu'une ombre, une forme découpée sur une tranche de quatre ou cinq centimètres, et elle n'en voit pas grand chose. Elle pense à faire le premier pas, à se lever, s'adresser à lui directement, l'entendre décliner son identité – peut-il être le fils de cette éminence dont lui a parlé sa mère ? Quel âge a-t-il ? – mais il fait l'erreur le premier. La porte s'ouvre sur lui et sur un autre garçon et cette fois la pleine lumière lui autorise une observation plus détaillée. Ils étaient deux, déjà, semblaient comme deux enfants pris en faute – et peut-être après tout l'étaient-ils vraiment. Répondant à leur malaise, les lèvres de Shanon Eleskan se fendirent en un sourire amusé.

« Je vais y aller, ton père va finir par se demander ce que je fais. Passe par la salle du trône saluer notre invité, à l'occasion. » Elle déposa un baiser sur le front de la petite fille et se leva, alla jusqu'à la porte où les deux enfants attendaient toujours. « Ne faites pas de bêtises en mon absence. Lynn, veille à ce que ces deux jeunes garçons soient sages. Tu pourrais leur faire faire le tour du château. » Un sourire complice se dessina sur les lèvres de Lynn qui hocha la tête.

Sa mère était un ange de gentillesse, et elle veillait toujours au bien-être de Lynn avant tout. Ses mises en gardes servaient de rideau de théâtre derrière lesquels elle lui laissait entendre qu'elle aurait pour elle tout le château et qu'elle pourrait profiter de leur intrusion on ne peut mieux tombée pour faire connaissance avec les deux garçons. Une fois sa mère partie, elle se lève de la chaise sur laquelle elle était assise, arrange une mèche de cheveux derrière son oreille d'un geste distrait et se tourna vers les deux enfant, leur souriant franchement. Elle s'avance, ses grands yeux bleus pétillants de curiosité, à quelques centimètres d'eux, comme par peur qu'ils s'enfuit.

« Bonjour … Je m'appelle Lynn. Lynn Eleskan. » Elle fait une révérence polie en souriant, comme elle saluerait n'importe quel illustre invité au château.

Mais ce sont des enfants … peut-être peuvent-ils être amis ? Elle ne sait pas vraiment quoi leur dire, c'est la première fois qu'elle voit deux enfants dans le château, et qu'elle peut leur parler, pourtant tout ce qu'elle aurait voulu prononcer comme parole reste bloqué au fond de sa gorge. Sa voix est douce, timide, elle triture nerveusement un pan de sa robe, toujours sans s'avancer ni reculer, dans l'attente d'un quelconque signe qui ferait tomber le mur invisible entre eux, celui séparant la noble petite princesse de deux enfants étrangers ayant fait irruption dans sa chambre.

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Tibara Valmir,
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MessageSujet: Re: Rencontre entres Musiciens   Rencontre entres Musiciens Icon_minitimeJeu 14 Mai - 18:41           
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*Eleskan…* Pensa Tibara. Ce nom sembla lui dire quelque chose, mais il avait oublié. C'était sûrement un nom que son père lui avait dit avant de partir, mais il n'avait pas écouté. Il avait été tellement excité de partir sur le Continent Double qu'il n'avait pas eu l'oreille attentive. À leur tour les garçons se présentèrent :


« -Je suis Tibara Valmir. »
« -Et moi Ziak Mils. »


La fillette semblait timide. Le jeune musicien remarqua qu'elle avait de riches habits et des cheveux d'or d'une très grande beauté. La dame qui avait quitté la pièce quelques instants auparavant avait dit à la fille de prendre soin d'eux. Tibara se pencha vers osn ami d'enfance et demanda :


« -Serait-ce la princesse ? »
« -La princesse ?! » S'exclama Ziak, oubliant toute discrétion.


Ils se tournèrent vers la petite fille, attendant confirmation. Les garçons avaient envie de jouer. Ils auraient pu se chamailler amicalement comme ils le faisaient toujours, mais ils avaient trouvé une nouvelle partenaire de jeu. Ils ne connaissaient pas grand-chose à la politique. Pour eux, l'homme le plus influent était le chef de leur village : Salim Valmir, le grand-père de Tibara. Ils savaient qu'il y avait d'autres royaumes sur le Continent Double avec leur lot de personnes importantes, mais Tibara et Ziak jugèrent qu'une petite fille de cinq ans tout au plus ne représentait pas ce genre de personnes. Pour briser le silence qui s'était légèrement installé dans la salle, Tibara demanda :


« -Tu veux jouer avec nous ? On ne sait pas trop quoi faire dans ce grand château... »


Ziak se désintéressa plus ou moins de la conversation et commença à regarder les différents objets dans la pièce. Il fut attiré par les poupées entreposées le long du mur. Il n'en avait plus depuis longtemps. Il en prit une, qui ressemblait à un ours, dans ses mains et se tourna vers Tibara :


« -Hé Tib' ! Tu ne trouves pas qu'il te ressemble ? » Dit-il moqueur.
« -Non ! Pas du tout ! » Répondit l'interpellé en tirant la langue.
« -Moi je trouve qu'il te ressemble. Qu'est-ce que tu en penses Lynn ? »


Au bout d'un moment, une fois que l'atmosphère redevint enfantin et apaisant, le musicien en herbe prit la parole :


« -Lynn, crois-tu que nous pouvons aller dans le jardin ? Nous somme habitué à jouer au grand air ! On te montrera tous les jeux qu'on connaît ! »


En se levant du lit, Tibara fit tomber sa flûte. Heureusement pour lui elle ne se brisa pas en arrivant sur le sol. Il se précipita pour la ramasser et vérifia qu'elle n'avait rien. Il tourna ensuite son regard vers Lynn.


« -Je suis musicien. Je joue de la flûte. Je veux devenir le meilleur musicien du monde ! Et toi? » Dit-il fièrement.
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